Les symptômes : Les hippocampes ne sont pas épargnés par la maladie, en cas de négligence, stress ou agressions. Bien au contraire, ils le sont encore moins que certains poissons et encore plus difficile à soigner. Il y a donc lieu de d’intervenir immédiatement, et surtout d’éliminer la cause.
Les atteintes suivantes, par ordre de gravité croissant, démontrent un déséquilibre certain du système immunitaire et/ou de l’habitat :
– frottement contre les objets et /ou tentative de déparasitage au moyen de la queue ;
– insistance à se tenir sous les diffuseurs d’air ou dans le courant des pompes, filtres ;
– couleur terne ou sombre par rapport à la normale ;
– surproduction de mucus ;
– taches claires superficielles (surtout sur la région des petites cornes), perte de peau ;
– voile cutané sur les yeux et/ou le corps ;
– nageoires déchirées, voire pourriture ;
– taches claires, pertes de protection sur la poche du mâle ;
– perte de peau sur la queue (plus ou moins étendue, voire dénudement complet) ;
– taches hémorragiques avec/sans perte de peau ;
– amaigrissement (parasites internes) ;
– nodules (avec perte de peau) ;
– gros ventre, bulles sur la queue ou sous-cutanées = embolie gazeuse ;
– nage anormale, nervosité aiguë, ou nage à l’envers persistante ;
– pourriture du frai (liquide brunâtre / gros ventre) ;
– refus, difficulté de se nourrir ;
– respiration anormale (ventilation) ;
– immobilité sur les flancs sur le fond, regard fixe ;
– flottement à la surface = embolie gazeuse ;
– enflure complète de la tête, des yeux, du corps avec opacité des yeux.
Petit truc....Vous avez le bras qui démange après des travaux effectués dans l’aquarium ? Il a y forte chance que le bac soit infecté par un agent pathogène.... Observez bien vos animaux...
Diagnostic et traitement
Pour l’amateur, la plus grande difficulté est de savoir à quel agent il est confronté et donc de pouvoir poser un diagnostic précis. Il faut donc souvent tenter de soigner à l’aveugle. Malgré les ouvrages existants, donnant une bonne approche des différentes atteintes pouvant survenir en eau de mer, et même si vous arrivez à capturer l’ennemi No 1 par des méthodes empiriques et à le placer sous un microscope (bien loin de celui dont disposent les professionnels), il n’est pas rare que ce dernier ressemble à tout et à rien. En outre, certains symptômes identiques peuvent être provoqués par des micro-organismes totalement différents. Dans la plupart des cas, les parasites (organismes unicellulaires cillés ou flagellés) sont responsables, les bactéries agissant souvent comme agents de surinfections. Mais il arrive aussi que seule une bactérie soit l’agresseur. En ce qui concerne les virus, ils sont moins fréquents et peuvent provoquer des maladies s’avérant incurables au stade actuel des connaissances (les hippocampes agés meurent souvent de virose ou de nodules cancéreux).
Lorsqu’un bac d’hippocampes est concerné, il faut être très prudent quant aux genres et aux doses de médicaments provenant de la médecine humaine préconisés dans les ouvrages. Ce qui est supporté à un certain degré par les poissons, ne l’est pas toujours par ces hôtes. Si le médicament et le dosage sont suggérés comme inoffensifs sur les invertébrés ou les poissons les plus fragiles, il sera en principe également bien toléré par les hippocampes. Il vaut mieux renouveler les traitements plusieurs fois, que de devoir faire face en plus à une intoxication. Contrairement à cette règle, les solutions à base de cuivre sont bien tolérées si le(s) malade(s) n’est (ne sont) pas encore trop affaibli(s). La même méfiance est à avoir face aux différentes solutions médicamenteuses disponibles dans le commerce aquariophile. Toujours utiliser en premier lieu la posologie la plus faible indiquée (si existante), ou éventuellement réduire de son propre chef. L’utilisation conjointe de remèdes différents est à exclure, les interactions et réactions étant imprévisibles, les fabricants n’indiquant souvent pas la composition des produits. Le plus sûr est sans doute d’essayer des médicaments à large spectre (bactéries/parasites).
Lors d’une infection parasitaire, les hippocampes tolèrent des bains d’eau douce de 2 à 10 minutes/jour selon leur état, à titre de déparasitage local musclé. Une bête dans un stade trop avancé ne le supportera plus et sera léthargique dès son introduction ou quelques secondes après. Mieux vaut s’abstenir dans ce cas et ne tenter de traiter que l’ensemble de l’aquarium. La méthode de bains à elle seule ne mène en principe pas à une guérison, mais peut y contribuer, surtout lorsque la cause de la maladie à été localisée et éliminée de l’habitat et/ou que le traitement éventuellement administré en parallèle est lui aussi efficace. Ne renouveler un bain d’eau douce le lendemain que s’il est constaté que le sujet concerné ne s’est pas montré complètement traumatisé après sont premier essai, il en résulterait un effet inverse à celui convoité et pourrait contribuer à aggraver la maladie. Quel que soit le temps administré dans la fourchette indiquée, dès que des signes de nervosité ou tout comportement anormal surviennent, stopper le bain. Pour un hippocampe, une/des immobilisation(s) verticale(s) sur le fond n’est (ne sont) pas forcément un signe d’intolérance, si ses yeux suivent vos mouvements et qu’il respire normalement. Dans un tel cas, pour s’en assurer, l’effleurer de la main, il devrait se remettre à nager. PERSONNELLEMENT, J’ ÉVITE CE GENRE DE MESURES, LES ANIMAUX SUBISSANT DEUX GRANDS CHOCS, NON SEULEMENT LORS DE L’ INTRODUCTION DANS LE BAIN, MAIS ÉGALEMENT LORS DU RETOUR DANS LE BAC.
Lors d’une embolie gazeuse (bulles sur le corps, la queue ou poche gonflée du mâle) cela peut provenir de plusieurs facteurs. Déséquilibre gazeux ou autre paramètres dans l’aquarium, infection parasitaire ou bactérienne. En premier lieu il faut éliminer la cause (testez votre aquarium) et traitez avec un produit bactéries/parasites comme cité ci-dessus. Si un hippocampe mâle a une grosse poche et qu’il flotte à la surface (ou nageant à l’envers), il a de l’air. Massez 2 à 3 jours délicatement la poche de bas en haut afin de l’obliger à ouvrir sa poche et à évacuer l’air, sans quoi il ne se nourrira plus et mourra.
La meilleure méthode et sûrement la plus efficace consiste à prévenir et non à guérir ! Jouer à l’apprenti sorcier n’est pas toujours payant.
Note : un gros ventre n’est pas toujours signe d’une maladie. Il arrive que certains hippocampes, très gourmands de nature, aient un problème d’obésité. Comme pour l’homme ceci ne semble pas constituer un problème à court ou moyen terme. Les ennuis pourraient surgir à long terme par réduction de la longévité (problèmes cardiaques ou autres) Une diète plus ou moins prolongée ne servira à rien, si ce n’est de stresser l’animal qui, de surcroît, réclamera sans cesse de la nourriture et recommencera à "s’empiffrer" à la première occasion. Mieux vaut le laisser vivre sa vie dans un tel cas. Par ailleurs, la meilleure solution consiste à bien doser la quantité de nourriture dès le départ.
Il arrive également de temps à autres, qu’un hippocampe naisse avec un handicap physique ou moteur. Ceci ne constitue pas un maladie en soi et n’est absolument pas contagieux. Une fois encore, mieux vaut laisser la nature opérer. Si le handicap l’empêche de survivre, il mourra très rapidement. Sinon, il développera les aptitudes nécessaires à sa survie.
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