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Les articles Les Bases de l’aquariophilie Récifal






LA MISE EN ROUTE

Le 6 juillet 2007, par Techrecif -
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Voici l’heure tant attendue de la mise en route de sa future "petite planète récifale". Cette phase fait suite à une longue démarche, mûrement réfléchie, sur le plan technique qui a permis d’éviter les désagréments liés à une installation trop rapide. Pour cette étape encore, le temps est notre allié.
Par Michel Andreuccetti

Les pierres vivantes ayant été introduites en premier lieu plusieurs semaines auparavant au sein de l’aquarium en fonctionnement, il s’agit à présent de quantifier avant toute chose l’état du milieu avant de procéder à l’introduction de toute forme de vie supérieure. Seule la mesure des paramètres physico-chimiques de l’eau indique Si le moment propice est arrivé. La batterie des tests indispensables doit permettre de mesurer les éléments suivants aux taux indiqués : NH4 = O mg/l, N02 = O mg/l, N03 < 5 mg/l, P04 < 0,1 mg/l, T.A.C. = 14 0f ou plus, Ca = 380 à 450 mg/l.

Si les taux d’ammoniac (NH4) et de nitrites (N02) n’étaient pas nuls, cela indiquerait que le système n’est pas encore prêt et nécessite un temps d’attente plus long. Si la concentration en nitrates (N03) est élevée, un grand changement partiel d’eau remet les choses en ordre, même chose pour les phosphates (P04).

Autre point important, le choix des sels marins pour la préparation de l’eau neuve. On n’emploie pas de sels enrichis lors des premiers changements d’eau afin de ne pas concentrer trop d’oligo-éléments propices au développement d’algues nuisibles. Il faut toujours garder à l’esprit que le milieu doit être pauvre, avec des concentrations nutritionnelles faibles. Si tous les paramètres sont corrects, on peut introduire les premiers animaux. Il s’agit exclusivement d’herbivores et de détritivores. Précisons qu’avant cela, l’aquarium et les roches doivent être nettoyés et libres de toute sédimentation. Parmi les nettoyeurs vivants qui arrivent ensuite, on opte pour un éventail le plus large possible d’espèces complémentaires tels escargots, bernard-l’ermite, limaces herbivores, ophiures, étoiles de mer - en évitant les espèces prédatrices des coraux Si toutefois elles sont proposées dans le commerce... - et concombres de mer Si l’aquarium comprend du sable fin. Chacun de ces animaux doit jouer dans son registre afin d’éviter tout développement intempestif des algues filamenteuses.

Les ophiures et les bernard-l’ermite doivent être choisis parmi des espèces à pattes lisses les spécimens poilus ne conviennent pas car ils se révéleraient tôt ou tard être des prédateurs d’autres espèces. Les oursins ne sont pas non plus désirables car ils tendent à déstabiliser un décor savamment construit et à consommer les algues coralliennes, ce qui n’est pas le but recherché. Les petites porcelaines sont utiles pour lutter contre les algues filamenteuses mais elles peuvent par la suite s’attaquer aux coraux. Ce phénomène est assez courant en aquariophilie récifale. Le milieu n’étant pas stable dans le temps, les espèces qui ont trouvé au départ une nourriture abondante sous la forme d’algues, de copépodes, etc., se retrouvent affamés après une année.

Les herbivores les plus efficaces et dont le nombre doit être privilégié sont les petits bernard-l’ermite Calcînus tibicen, Paguristes cadenati et Clibanarjus tricolor. Parmi les escargots, on varie les espèces en introduisant des Astrea tecta, des Turbo flectuosus et des Trochus. ldem pour les ophiures à pattes lisses dont il existe des variétés rouges, orange, vertes, rayées, etc. Les concombres de mer sont choisis de petite taille afin d’éviter tout accident de pollution en cas de décès d’un individu. Les spécimens de couleur noire sont les seuls recommandés. Attention à ne pas confondre les diverses espèces de concombres de mer (holothuries). Certaines, souvent très attractives par leurs couleurs vives, peuvent se révéler dangereuses pour l’aquarium à cause des toxines qu’elles risquent de relâcher en cas de stress ou de mort d’un spécimen l’exemple type du concombre de mer à problèmes est le superbe Pseudocolochirus tricolor.

Le choix des poissons et autres crevettes

Un aquarium récifal sans poissons peut s appeler un aquarium d’invertébrés, quoique... Non, il ne s’agit pas d’élaborer un récif sans poissons, bien que certains extrémistes du corail y parviennent, mais tout simplement d’avertir l’aquariophile et de faire appel une fois de plus à sa patience. Plus on placera les poissons tard dans l’aquarium et plus sa stabilité sera établie et durable. Il s’agit d’un phénomène constaté par de nombreux aquariophiles ainsi que dans des Aquariums Publics de renom. Toutefois, les espèces à privilégier sont, là aussi, d’une certaine importance. Certains spécimens se détachent du lot pour leur utilité biologique. Citons Ctenochaetus striatus pour son efficacité démontrée, en aquarium, en tant qu’herbivore et détritivore, un poisson-chirurgien malheureusement moins connu que d’autres. Il existe bien entendu des espèces àéviter. Parmi elles, on peut faire abstraction de tout poisson-papillon, poisson-ange, poisson-coffre, poisson-lime, poisson-perroquet et baliste puisqu’ils se nourrissent tous de coraux.

Les crevettes, à l’inverse des homards et langoustes, sont
très utiles dans l’aquarium récifal, en particulier pour le nettoyage des déchets. De nombreuses espèces peuvent cohabiter et certaines ont même une utilité spécifique. C’est le cas de Lysmata wurdemanni qui permet un contrôle efficace de l’envahissement par les anémones de verre Aiptasia, la peste des aquariums récifaux.

Quand introduire les coraux

Les signes annonciateurs d’une qualité d’eau compatible avec le peuplement sont d’une part la disparition des algues filamenteuses et d’autre part l’apparition d’algues calcaires sur le décor et les vitres de l’aquarium.

L’entretien et le développement de ces algues requièrent l’utilisation d’une solution de chlorure de strontium en plus de la maintenance d’un taux de calcium (Ca) et d’un T.A.C. élevés. Il est grandement préférable d’utiliser une solution du commerce plutôt que de chercher à fabriquer soi-même ce produit, le strontium étant extrêmement toxique et la manipulation de cet élément en poudre pouvant se révéler dangereuse pour l’aquariophile et son entourage, sans parler des erreurs de concentration du produit préparé soi-même (voir encadré). Il est également conseillé de ne pas dépasser les doses prescrites par le fabricant. Cela n’apporte aucun bénéfice supplémentaire mais fait courir le risque d’intoxiquer l’aquarium. De plus, la mesure du strontium à l’aide des tests existant actuellement n’est ni aisée ni d’une grande précision.

Pendant les premiers mois de fonctionnement de l’aquarium, le maintien du taux de calcium et du T.A.C. se font à partir d’eau de chaux ("Kalkwasser"). Pendant cette période, nous ne recommandons pas l’utilisation d’un réacteur à calcaire, la consommation de calcium ne devenant problématique que lorsque l’aquarium est peuplé d’une grande quantité de coraux constructeurs de récifs à calcification rapide. De plus, l’utilisation et le relâchement de C02 profiteraient au développement de Dinoflagellés ou d’algues filamenteuses. Ces dernières peuvent être concurrencées par le choix d’espèces de coraux à pousse rapide. Les Xenia et apparentés (des Alcyonaires ou ’coraux mous") en sont un parfait exemple. Il est préférable, dans la mesure du possible, de les cantonner dans un bac annexe qui peut être éclairé en continu àl’aide de tubes fluorescents à haut rendement.

A l’Aquazoo, l’Aquarium Public de Dùsseldorf, ces animaux sont utilisés dans ce but. La production de Xenia y est Si importante qu’elle permet une très large distribution des souches. Ces coraux supportent particulièrement bien l’éclairement continu qui ne nuit en rien à leur développement, bien au contraire, alors que cette condition a échoué avec d’autres Anthozoaires. De plus, le pH élevé en permanence, lié à cette méthode d’éclairement, est une garantie de succès pour ces coraux. Précisons toutefois que les crabes ne sont pas souhaitables dans un bac annexe hébergeant des Xenia. Les apports d’iode (soit KI, soit lugol) sont extrêmement bénéfiques pour les différentes souches de Xénidés. Les composés minéraux dissous - nitrates et phosphates - sont limités du fait de leur forte consommation par les Xenia. De plus, les algues supérieures telles les caulerpes ne sont pas incompatibles avec la maintenance de Xenia. Il faut toutefois isoler les deux espèces dans des compartiments spécifiques afin que les caulerpes ne nuisent pas à ceux-ci. En effet, les caulerpes se développent en plantant leurs rhizoides n’importe où et souvent dans les coraux, ce qui a pour effet de les abîmer sévèrement. Pour parfaitement conclure chaque étape de la mise en route de l’aquarium récifal, on mesure sans rechigner le temps en semaines et en mois. Les Berlinois qui sont à l’origine de notre méthode soutiennent. qu’un bac de deux ans est encore un aquarium très jeune. La patience serait-elle la seule chose qui soit gratuite en aquariophilie ? Pas du tout, elle est... payante. En eau douce, un bac planté âgé de six mois est rarement en plein état de marche, il faut généralement attendre un an pour qu’il soit adulte. En récifal, soyons encore moins pressés.

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